À la recherche de l’authenticité intérieure
- Sandrine CALMEL
- 3 janv.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 avr.
Le bonheur ne se coche pas : À la recherche de l’authenticité intérieure
Il y a des phrases qui résonnent en nous comme des évidences oubliées. En écoutant Tout oublier d’Angèle, ces mots m’ont arrêtée net : « Le bonheur, si je le veux, je l'aurai. » Une déclaration simple, presque trop simple. Pourtant, cette simplicité cache une vérité complexe, souvent difficile à embrasser pleinement.
On nous fait croire que le bonheur est une quête linéaire, une série d’étapes à franchir : mariage, enfants, maison, carrière. À chaque case cochée, on nous promet un peu plus de satisfaction, un peu plus de complétude. Mais cette recette fonctionne-t-elle vraiment ?

L’illusion du bonheur parfait
Quand je regarde en arrière, je vois trente ans de mariage, une belle famille, une stabilité apparente. Aux yeux de beaucoup, j’avais tout ce qu’il fallait pour être heureuse. Et pourtant, même dans ce cadre soigneusement construit, il y avait des fissures invisibles, des zones d’ombre que l’on n’ose pas toujours explorer.
Le confort matériel est une façade. Il donne l’illusion que tout va bien, mais il ne comble ni l’absence de passion, ni les élans du cœur étouffés par la routine. On peut vivre dans une maison parfaite et se sentir profondément seule.
Le bonheur ne se cache pas dans les objets que l’on possède, ni dans les souvenirs partagés par habitude. Il est bien plus subtil, niché dans ces moments d’authenticité avec soi-même, ces instants où l’on s’écoute sans masque, sans crainte de décevoir.
La peur de tout effacer
« Tout oublier »… mais peut-on réellement effacer des années de vie ? Des fragments de soi laissés dans chaque souvenir, chaque choix, chaque compromis fait par amour ou par peur de perdre.La vérité, c’est que l’on n’oublie jamais vraiment. On apprend à composer avec, à porter ce qui nous a façonnés sans le laisser définir notre avenir.
Divorcer après trente ans de mariage n’est pas un rejet du passé, ni une envie d’effacer ce qui a été construit. C’est reconnaître que, malgré la beauté et les souvenirs, quelque chose manque. Ce n’est pas une fuite, mais un retour vers soi.
L’alignement intérieur, une quête sincère
Pourquoi prendre le risque de quitter une vie « parfaite » ? Pourquoi s’aventurer dans l’inconnu quand tout semble stable ? Parce que le bonheur ne se résume pas à cette stabilité extérieure.
Je ne veux pas juste cocher des cases. Je veux ressentir, vibrer, être en harmonie avec la femme que je suis devenue. Cela signifie laisser tomber les masques, ne plus me conformer aux attentes, même si cela déstabilise ceux qui regardent de l’extérieur.
Le bonheur, une décision intime
Avancer vers ce bonheur intérieur, c’est un acte d’amour envers soi-même. Ce n’est pas renier ce que l’on a vécu, mais honorer ce que l’on ressent aujourd’hui.Et si cela implique de déconstruire certaines choses, alors je suis prête. Parce qu’au bout du chemin, je sais que ce n’est pas dans les apparences que réside le bonheur, mais dans cette vérité intime qui bat au rythme de mon cœur.
❤️
🎧 Écoutez cet article en version audio

Comments