Le Ghosting : L’Ombre qui révèle nos blessures profondes et notre identité en Human Design
- Sandrine CALMEL
- 6 mars
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 avr.
Le silence qui tue
Le ghosting, ce silence brutal qui nous tombe dessus sans explication, laisse souvent un goût amer et une plaie béante. Ce phénomène, utilisé avec une précision chirurgicale par les manipulateurs, n’est pas seulement un acte de lâcheté. C’est une arme qui réveille nos blessures les plus profondes, celles qui résonnent dans nos cellules, celles que notre Mars Inconscient en Human Design vient mettre en lumière.
Mais derrière cette disparition soudaine se cache une opportunité. Celle de comprendre ce qui, en nous, cherche désespérément à guérir. Car le ghosting ne fait pas que blesser ; il révèle, avec une clarté cruelle, les parties de nous-mêmes qui ont encore besoin d’amour et de reconnaissance.
Dans cet article, nous allons explorer le ghosting sous l’angle du Human Design, analyser ses répercussions sur nos blessures émotionnelles et identifier des pistes pour transcender cette douleur.

1. Le Ghosting : Quand le silence devient une arme de manipulation
Le ghosting, c’est disparaître sans un mot, sans explication. C’est laisser l’autre dans le flou, seul face à des questions sans réponse.Pour le manipulateur, c’est un outil parfait : il crée le doute, l’incertitude, l’auto-culpabilisation. On se demande ce qu’on a bien pu faire de mal, pourquoi on n’est pas assez, pourquoi on n’a pas mérité une explication.
Le ghosting, c’est la version émotionnelle du supplice chinois de la goutte d’eau : chaque silence est une goutte qui creuse, lentement, méthodiquement, jusqu’à faire éclater nos blessures.
2. Les blessures réveillées par le Ghosting : Rejet, Abandon, Humiliation…
Le ghosting agit comme un miroir impitoyable, révélant en pleine lumière nos blessures émotionnelles :
📍 Rejet :
Ce qui s’active : Un sentiment d’invisibilité totale, comme si notre existence même n’avait aucune valeur.
Élévation possible : Apprendre à exister par soi-même, sans validation extérieure.
📍 Abandon :
Ce qui s’active : Un vide insupportable, la peur de ne plus jamais être aimé.
Élévation possible : Lâcher le besoin de comprendre à tout prix pour se recentrer sur soi.
📍 Humiliation :
Ce qui s’active : La gêne profonde d’avoir été laissé sans un mot, comme si on avait fait quelque chose de mal.
Élévation possible : Poser des limites sans culpabilité, accepter sa valeur intrinsèque.
📍 Trahison :
Ce qui s’active : Une colère sourde face au manque de respect et de loyauté.
Élévation possible : Comprendre que le silence de l’autre révèle son incapacité émotionnelle, pas notre valeur.
📍 Injustice :
Ce qui s’active : Une frustration immense face à l’absence d’explication.
Élévation possible : Lâcher l’attente d’une réparation extérieure, reprendre son énergie.
3. Le Mars Inconscient en Human Design : La blessure qui dirige nos réactions
Dans le Human Design, le Mars Inconscient révèle notre plus grand trauma, celui qui, inconsciemment, guide nos réactions face à la douleur.Pour ceux qui, comme moi, ont une Ligne 2 en Mars Inconscient, le ghosting réveille la blessure du déni : ce refus de voir les choses telles qu'elles sont, ce besoin d’occulter la réalité pour éviter d’affronter l’inconfort.
Le ghosting devient alors un double piège :
On refuse d’admettre que l’autre nous a laissé sans explication (déni de la douleur).
On refuse d’admettre qu’il est temps de tourner la page (déni de la réalité).
La clé pour se libérer est de transmuter cette ligne 2 : d’oser voir ce qui est, même si cela fait mal. D’oser nommer le silence comme une forme de violence émotionnelle, d’oser poser ses propres limites.
Les blessures révélées par chaque ligne en Mars Inconscient
Ligne 1 — Le Trauma de la Suppression :La peur d’être étouffé ou empêché d’exprimer sa vérité. Le ghosting réactive cette blessure en nous laissant avec des mots non dits, des vérités bâillonnées, comme si notre voix n’avait jamais compté.
Ligne 2 — Le Trauma du Déni :Le refus de voir ou d'accepter la réalité telle qu'elle est. Le ghosting amplifie cette blessure en nous poussant à nier les signaux d’alarme, à chercher des excuses pour justifier l'injustifiable.
Ligne 3 — La Blessure de la Honte :La peur profonde de l'humiliation et de l’échec. Le ghosting nourrit ce sentiment en laissant entendre que nous ne sommes pas assez bien, que quelque chose en nous mérite d’être abandonné.
Ligne 4 — La Blessure du Rejet :La terreur viscérale d'être exclu et de ne pas appartenir. Le ghosting déclenche cette blessure en nous laissant face à un vide glacial, comme si notre existence même pouvait être effacée d'un simple geste.
Ligne 5 — La Blessure de la Culpabilité :Le poids d’un blâme souvent intériorisé, la peur d’avoir mal agi. Le ghosting exacerbe cette culpabilité en nous laissant nous interroger sans fin sur ce que nous aurions pu faire de mal.
Ligne 6 — Le Trauma de la Suppression :Un sentiment d’étouffement face à une réalité qui ne laisse pas de place à l’authenticité. Le ghosting renforce cette sensation d’être contraint au silence, de ne jamais pouvoir exprimer pleinement qui l’on est.
4. Le Centre G Non-Défini : Quand le Ghosting remet en question notre identité
Le centre G en Human Design est le centre de l’amour de soi, de la direction et de l’identité. Quand il est non-défini, on cherche désespérément à être aimé et reconnu par l’autre, à être validé dans notre existence même. Le ghosting, par son silence glacial, vient ébranler ce centre plus profondément que tout autre acte.
📍 Comment s’élever ?
Apprendre à s’aimer soi-même, même sans validation extérieure.
Se rappeler que notre valeur n’est pas déterminée par le regard ou le silence d’un autre.
Se réaligner avec notre essence, pas avec les attentes d’autrui.
Le ghosting devient alors une initiation : celle qui nous pousse à redéfinir notre identité indépendamment de l'autre.
5. Moins nourrir les blessures, plus manifester l’abondance
Chaque fois que nous nourrissons nos blessures face au ghosting — en cherchant à comprendre, en quémandant des explications, en attendant un message qui ne viendra jamais — nous donnons notre pouvoir à l’autre.Au contraire, chaque fois que nous choisissons de recentrer notre énergie sur nous-mêmes, nous ouvrons la porte à des manifestations plus alignées, plus lumineuses.
📍 Moins nourrir le ghosting, c’est :
Répondre par le silence au silence, mais un silence choisi, souverain.
Décider que notre valeur ne se négocie plus dans le regard de l’autre.
Faire de ce silence imposé un espace de réconciliation avec soi-même.
6. Le Ghosting : Un révélateur, pas une fin
Et si le ghosting était, paradoxalement, une bénédiction déguisée ?Et s’il venait nous rappeler que nous avons encore des blessures à guérir, des parties de nous à aimer plus profondément ?Et si, derrière ce silence assourdissant, se cachait un appel à revenir à nous, à écouter notre propre voix plutôt que de chercher désespérément à capter celle de l’autre ?
Le ghosting, loin d’être une fin, peut devenir un point de départ. Celui d’une réconciliation avec nous-mêmes.Car au fond, le véritable enjeu n’est pas de faire revenir celui qui est parti, mais de faire revenir celle qui, trop souvent, s’est abandonnée elle-même.
La Seule Voix qui Compte
Le ghosting nous confronte à un vide terrifiant. Mais ce vide, c’est aussi celui dans lequel peut naître notre propre voix.Une voix qui n’a plus besoin de se taire pour plaire.Une voix qui n’a plus peur d’être seule.Une voix qui s’affirme, qui s’aligne, qui ose.
Alors, et seulement alors, le ghosting cesse d’être une blessure. Il devient une mue, une libération.Parce que la seule voix qui compte vraiment, au fond, c’est la nôtre.
Et vous, quelle blessure le ghosting a-t-il réveillée en vous ? Qu’allez-vous choisir de manifester aujourd’hui ?
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