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Quand dire stop devient un acte d’amour pour soi

  • Photo du rédacteur: Sandrine CALMEL
    Sandrine CALMEL
  • 3 janv.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 19 avr.

Il est facile de juger celle ou celui qui prend la décision de divorcer. Dans l’imaginaire collectif, cette personne est souvent perçue comme celle qui rompt l’équilibre, celle qui bouleverse l’ordre établi et décide de changer le cours des choses. Mais derrière cette façade de rupture volontaire, il y a une réalité bien plus nuancée et souvent empreinte de douleur, de solitude et d’introspection profonde.



Quand dire stop devient un acte d’amour pour soi | Couples en Conscience | Sandrine Calmel

L'amour de soi


Le poids des apparences

De l’extérieur, tout semble stable. Un couple qui partage trente ans de mariage évoque solidité et engagement. Pourtant, ce que les autres ne voient pas, ce sont ces années silencieuses, où l’intimité s’efface doucement, laissant place à une forme de coexistence. Deux individus vivant sous le même toit, partageant des responsabilités, mais non plus des cœurs.


Lorsque la flamme s’éteint, il reste souvent la routine. Cette routine peut être rassurante, elle donne l’illusion que tout va bien, ou du moins que rien ne mérite d’être remis en question. Mais petit à petit, elle devient un poids, un étouffement subtil. Et malgré ce que l’on croit, il ne s’agit pas d’une absence soudaine d’amour, mais d’une absence de vie, de connexion, de cette étincelle qui maintient la relation vivante.


Prendre la décision : un acte de courage

Dire stop après trente ans de mariage n’est pas un caprice. C’est une décision qui se mûrit dans l’ombre des doutes, des nuits sans sommeil et des larmes retenues. C’est une prise de conscience que rester dans cette relation revient à se trahir un peu plus chaque jour.


Se séparer, c’est affronter les jugements extérieurs mais surtout ses propres peurs. Car l’inconnu fait peur. Qu’y a-t-il après ces décennies partagées ? Comment reconstruire seul(e) ? Et comment expliquer aux autres, aux enfants parfois, que ce choix n’est pas un rejet de l’histoire commune, mais une affirmation d’un besoin vital de renouveau ?


Ce que l’on perd et ce que l’on gagne

Pour l’autre, la séparation est souvent perçue comme une perte : perte de confort, de stabilité et rupture brutale avec des habitudes ancrées depuis longtemps. Ce qui semblait être une vie à deux se révèle parfois n’avoir été qu’une organisation pratique du quotidien.


Mais pour celui ou celle qui choisit de partir, il ne s’agit pas seulement de perdre, il s’agit aussi de se retrouver.Car derrière cette décision, il y a une renaissance. Une invitation à réapprendre à respirer, à vivre pour soi, à redécouvrir ses envies, ses rêves enfouis sous les compromis et les années passées à porter la relation.


Rompre le silence

Ceux qui jugent oublient souvent que celle qui prend cette décision a, pendant des années, porté le poids du silence. Ce silence qui empêche de dire que l’on est malheureux, que l’on se sent seul(e), même en étant deux. Prendre la parole pour dire “stop” est donc un acte profondément libérateur, une rébellion douce mais ferme contre une vie qui ne nous ressemble plus.


Un message à ceux qui hésitent

Si vous vous reconnaissez dans ces mots, sachez que vous n’êtes pas seul(e). Prendre cette décision n’est pas un échec, c’est une preuve de respect envers soi-même. C’est la reconnaissance que vous méritez plus qu’une relation vidée de sens.


À vous qui portez encore ce silence, je vous invite à écouter cette petite voix intérieure, celle qui murmure que quelque chose doit changer. Peut-être n’est-il pas encore temps d’agir, mais entendre cette voix est déjà un premier pas vers la liberté.


Prenez soin de vous. Et rappelez-vous : dire stop n’est pas la fin, c’est souvent le début d’un nouveau chapitre.



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