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Dans le tumulte des relations : les silences qui blessent (les silences toxiques)

  • Photo du rédacteur: Sandrine CALMEL
    Sandrine CALMEL
  • 12 janv.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 19 avr.

Dans le paysage complexe des relations humaines, les mots ont le pouvoir d’unir et de déchirer, mais ce sont souvent les silences qui laissent les cicatrices les plus profondes. Ces moments où les échanges se figent, où l'éloignement s'aggrave, et où la communication s'éteint, nous plongent dans une profonde réflexion. "Les silences toxiques" s'imposent alors comme un sujet central, car ils incarnent cette dualité entre rester pour affronter et partir pour se reconstruire. Face à cette réalité, une question se pose : est-ce vraiment fuir de choisir de partir, ou est-ce une manière de se retrouver ? 


Dans le tumulte des relations : les silences qui blessent (les silences toxiques) | Sandrine Calmel

Les silences : entre souffrance et introspection

Les silences au sein d'une relation peuvent être le reflet d'une douleur muette. Souvent, nous préférons endurer ce mutisme pesant, espérant qu'il s'estompera naturellement avec le temps. Nous nous accrochons à l'idée que la parole finira par revenir, que les malentendus seront résolus. Pourtant, ce silence peut se transformer en un poids insupportable, alimentant des blessures invisibles qui ne sont pas toujours comprises par l’autre. 


Au cœur de cette lutte se dessine une vérité essentielle : les silences peuvent également être l’espace propice à l'introspection. Lorsque le tumulte écarte les voix, l'individu est invité à se tourner vers lui-même, à examiner ses pensées et ses émotions. Dans ce cadre, le choix de partir peut être vu non pas comme une fuite, mais comme une véritable quête de soi. Parfois, quitter un environnement où le silence étouffe revient à s'accorder le droit de se ressourcer, de retrouver la clarté d'esprit nécessaire pour avancer.



Rester ou partir : une dichotomie complexe

La question de savoir s'il est plus facile de rester et d'affronter ou de partir et de se reconstruire soulève des débats nécessaires. Rester dans une relation qui souffre d'un silence maladif exige une force et une résilience extraordinaires. Cela implique d'affronter non seulement l'obstacle de la communication, mais aussi de naviguer dans les méandres de ses propres émotions. Cette confrontation peut mener à des révélations puissantes, mais elle peut aussi entraîner une usure psychologique et émotionnelle. 


D'un autre côté, partir peut sembler être une solution plus simple, mais cette voie est parsemée de ses propres défis. En s'éloignant, l’individu doit faire face à l'inconnu, à l'angoisse de la solitude et au risque de perdre une partie de son identité liée à la relation. Cependant, ce choix ouvre également la porte à la reconstruction, à l'élaboration d'une nouvelle vision de soi. Se distancier de l’autre permet de panser les blessures, de repenser les attentes et de réévaluer ce que l’on désire vraiment. 



Écouter nos silences

Le slam "Les silences toxiques" fait écho à cette réalité complexe et nuance l’idée que les silences ont leur propre voix. Ils ne sont pas juste des absences de langage, mais des messages subliminaux qui, bien qu’implicites, méritent d’être écoutés. Chaque silence porte en lui des leçons, des révélations sur nos limites, nos désirs et nos peurs. 


S'interroger sur ce que nos silences disent de nous est un exercice de développement personnel enrichissant. Cela nécessite un engagement envers soi-même, une volonté d’explorer les coins les plus sombres de notre psyché. Ce voyage introspectif peut nous aider à identifier les schémas relationnels destructeurs, à appréhender notre propre valeur et à nous reconnecter avec nos aspirations les plus profondes.



Conclusion

Dans le tumulte des relations, les silences peuvent blesser plus profondément que les mots. Que l’on choisisse de rester pour affronter ou de partir pour se reconstruire, chaque histoire est unique et mérite d’être racontée. Plutôt que de voir le silence comme un ennemi, nous devrions l’envisager comme un enseignant – une invitation à comprendre ce que nos cœurs murmurent même au milieu des non-dits. Apprendre à écouter nos silences nous permet de nous connaître mieux et d’établir des relations saines, tant avec nous-mêmes qu’avec les autres. Dans cette danse entre les mots et les silences, nous pouvons, finalement, trouver notre voie.




LES SILENCES TOXIQUES

Dans un couple, les mots sont des ponts,

Mais parfois, ils deviennent prisons.

Des barreaux invisibles faits de non-dits,

De sourires forcés, d’amours en sursis.

Le silence s’installe, comme un poison doux,

Il enlace nos cœurs, il nous rend fous.

Pas de cris, pas de larmes, juste un vide glacé,

Une pièce où l’air semble s’être figé.

Ce n’est pas qu’on ne s’aime plus,

C’est qu’on ne sait plus comment on s’est perdus.

À force de vouloir éviter la tempête,

On s’échoue sur des rives discrètes.

Et dans ce silence, je crie à l’intérieur,

Un appel sourd, étouffé par mes peurs.

Toi aussi, je le vois dans tes yeux,

Tu cries, mais personne ne répond aux cieux.

Si seulement les silences pouvaient parler,

Ils diraient : "Aime-moi, même quand je suis brisé."

Ils diraient : "Écoute ce que je n’ose dire,

Approche, ne me laisse pas fuir."

Mais les silences ne savent pas aimer,

Ils se nourrissent de doutes, ils savent tuer.

Alors je pose cette question à nos âmes,

Quand avons-nous laissé le silence faire le drame ?

Parlons, même si c’est maladroit,

Même si nos mots tremblent, même si c’est froid.

Le silence, c’est une danse qui détruit,

Mais les mots, eux, peuvent nous offrir la vie.

Alors brisons les chaînes de cette cage dorée,

Rendons nos silences à l’écho oublié.

Et si les mots blessent parfois les cœurs,

Ils sont la clé d’un amour qui demeure.

©Sandrine Calmel




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